7 février 2019

« The Svetlanov Planet » de Olga Victorova dirigée par Dmitry Filatov

Le 7 décembre 2018 à Belgorod (Russie) Dmitri Filatov a dirigé un concert en hommage à Evgeny Svetlanov pendant lequel le public pouvait se réjouir d’une nouvelle œuvre de Olga Victorova The Svetlanov Planet.

Ces belles pages de la musique contemporaine avaient été créées à la Finale du 4èmeConcours Svetlanov qui a eu lieu en septembre 2018 à Paris et où Dmitri Filatov avait été récompensé par le Deuxième Prix.

Nous avons le plaisir de partager avec vous The Svetlanov Planet écrite par Olga Victorova et interprétée par l’Orchestre philharmonique de Belgorod sous la direction de Dmitry Filatov.

Pour commander la partition, merci de consulter le site web de l’éditeur DOMENUS.

26 décembre 2018

Andris Poga est de retour à Zurich

Andris Poga a retourné à Zurich pour diriger 2 concerts de Nouvel An (30-31 décembre) avec le Tonhalle-Orchester Zurich.

Le programme est plus que pétillant pour le réveillon de la Saint-Silvestre :
Le Carnaval Romain opus 9 de Berlioz
Concerto pour flûte n°2 K.314 de Mozart
Roméo et Juliette, fantaisie-ouverture de Tchaikovsky
Capriccio espagnol opus 34 de Rimsky-Korsakov

Bonne année 2019!

13 décembre 2018

Lauréats du Concours Svetlanov à La Folle Journée de Nantes 2019

Nous sommes ravis des succès de nos lauréats qui sont invités à se produire avec l’orchestre Sinfonia Varsovia à l’un des plus grands festivals de musique classique en France – « La Folle Journée de Nantes 2019 » dont le thème sera « Carnets de voyages ».

 

Retrouvez Fuad Ibrahimov (2èmePrix du Concours Svetlanov 2018), Dmitry Filatov (2èmePrix du Concours Svetlanov) et Mihhail Gerts (lauréat du Concours 2014) dans la programmation du festival:

Fuad Ibrahimov
Dmitry Filatov
Mihhail Gerts

 

Mercredi 30 janvier, 21h00, Salle Marco Polo
Gaspard Dehaene piano
Claire-Marie Le Guay 
piano
Sinfonia Varsovia
Mihhaïl Gerts direction
Gershwin : Rhapsody in blue
Ravel : Concerto pour piano et orchestre en sol majeur

Jeudi 31 janvier, 21h00, Salle Marco Polo
Nicolas Baldeyrou clarinette de basset
Sinfonia Varsovia
Mihhail Gerts direction
Mozart : Ouverture de La Clémence de Titus
Mozart : Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur K. 622

Vendredi 1er février,  9h30 Auditorium Christoph Colombe
Raphaël Sévère clarinette
Sinfonia Varsovia
Mihhail Gerts 
direction
« Mozart à Prague »
Mozart : Symphonie n°38 “Prague” en ré majeur K. 504, extrait
Mozart : Concerto pour clarinette et orchestre en la majeur K. 622

Vendredi 1er février, 12h45 Auditorium Christoph Colombe
Mathilde Calderini flûte
Isabelle Moretti harpe
Sinfonia Varsovia
Fuad Ibrahimov 
direction
“Mozart à Paris”
Mozart : Concerto pour flûte, harpe et orchestre en ut majeur K. 299
Mozart : Symphonie n°31 en ré majeur K. 297 “Paris”

Vendredi 1er février, 17h30 Auditorium Christoph Colombe
Nathanaël Gouin piano
Jonas Vitaud piano
Sinfonia Varsovia
Mihhail Gerts 
direction
Fauré : Pavane opus 50
Fauré : Ballade pour piano et orchestre en fa dièse majeur opus 19
Debussy : Fantaisie pour piano et orchestre en sol majeur

Samedi 2 février, 15h45 Auditorium Christoph Colombe
Nicholas Angelich piano
Sinfonia Varsovia
Fuad Ibrahimov
direction
Liszt : Poème symphonique, à préciser
Liszt : Concerto pour piano n°1

Samedi 2 février, 19h15 Auditorium Christoph Colombe
Nelson Goerner piano
Sinfonia Varsovia
Dmitri Filatov 
direction
Chopin : Andante spianato et Grande polonaise brillante opus 22
Chopin : Concerto pour piano n°1 en mi mineur opus 11

Dimanche 3 février, 12h45 Auditorium Christoph Colombe
Akiko Suwanai violon
Sinfonia Varsovia
Dmitri Filatov direction
Chabrier : España
Tchaïkovsky : Concerto pour violon en ré majeur opus 35

12 décembre 2018

A Moscou, suite du carnet de voyage par Bertrand Renard

Cher amis, nous avons le plaisir de partager avec vous les impressions de Bertrand Renard qui s’est rendu à Moscou pour le Festival « Univers – Svetlanov! » les 10 et 11 novembre 2018.

« Voici donc ma deuxième journée au festival « Univers Svetlanov », en hommage au grand chef russe qui aurait eu cette année 90 ans. Cela se passait à Moscou, au conservatoire Tchaïkovsky, le lieu musical le plus prestigieux de la capitale russe.

Kniazev dans l’extase douloureuse

Où je retrouve un Alexandre Kniazev métamorphosé dans la « Petite » salle (Maly). C’est la « Sonate » de Rachmaninov, où le violoncelliste est accompagné de Korobeinikov. Kniazev joue sans partition. Il ressemble à un héros dostoïevskien derrière ses mèches bouclées. Capable de violence et de douceur, enfermé dans une sorte d’extase douloureuse, avec un visage qui est un paysage d’émotions. Et Korobeinikov réussit à être au diapason de son partenaire tout en gardant le contrôle de son piano, dans une partie… écrite par un pianiste, et quel!

Même si Rachmaninov, dans ses œuvres de musique de chambre, se laisse un peu dépasser par son lyrisme…

Alexander Kniazev & Andrei Korobeinikov

 

 

 

Une belle musique de chambre avec des vents

Je m’inquiète d’un concert tout entier consacré à Svetlanov, après l’écoute du « Poème » (et tout à l’heure « L’aube sur les champs » pour orchestre sonnera de nouveau comme une musique de film un peu impersonnelle, heureusement brève) Mais voilà: c’est souvent dans la musique de chambre, moins exposée, que les compositeurs se livrent. Dans la petite salle Rachmaninov (toujours aussi belle, toujours aussi bleue, mais à travers les fenêtres on voit des immeubles en mauvais état), un choix varié: un très jolie « Quintette à vents » (flûte, clarinette, cor, hautbois, basson), parfois influencé par Ravel (« Ma Mère l’Oye »). Des trouvailles de rythme (dans un des mouvements la clarinette et le basson frappent des pieds), une belle réminiscence de mélodies populaires. Il paraît pourtant que Svetlanov n’aimait pas les vents…

Leonid Gourevitch, pianiste prometteur

Les « Sonatines pour alto et piano » bénéficient du jeu plein de goût d’Elina Pak. J’y remarque surtout un tout jeune pianiste, Leonid Gourevitch, qui fait preuve d’engagement et de présence. Il revient jouer « Trois préludes » avec un sens du rêve, une intelligence du jeu dans une sorte de ragtime à la russe (c’est une forme de danse nommée « Trepak ») Il me rappelle un peu notre Adam Laloum, qu’il ne connaît pas -je lui parlerai un peu plus tard.
Il me confirmera alors (il n’a que 20 ans, il est encore en cycle d’études) que l’intensité de l’enseignement n’a guère changé depuis l’ère soviétique. On comprend à l’entendre que ledit enseignement pèse sur une jeunesse qui est plus ouverte sur le monde qu’on le croit chez nous, mais on comprend du même coup l’excellence du monde musical russe et l’immense qualité de toutes les nouvelles pousses qui continuent de surgir des conservatoires, et pas seulement celui de Moscou.
Il n’empêche que Gourevitch songe à aller voir comment cela se passe de notre côté. Et « notre côté » (tant pis pour nous) ce sont les Etats-Unis.

Elina Pak & Leonid Gurevitch

Repin couvert de bouquets

Vadim Repin joue le « Concerto numéro 2 » de Prokofiev. Son solo de violon s’élance comme une fugue de Bach. Il porte une chemise blanche à col fermé sous une veste noire à la russe (sans col). Il y a dans ce concerto plus secret que le premier (le Prokofiev qui s’apprête à revenir en U.R.S.S. même si le concerto sera créé… à Madrid, par le Français Robert Soetens qui en avait fait la commande) quelque chose de dansant, d’un peu fragile (avec une cantilène triste en deuxième mouvement) et de tendre que Repine rend très bien. C’est une œuvre qu’il aime, il est plein de finesse et de virtuosité dans le final, malgré quelques notes un peu râpeuses. Et il sera si couvert de fleurs que son violon disparaîtra sous les roses.

Vadim Repin

Une rose rouge pour chaque soliste

C’est la production, ou la direction du théâtre elle-même, qui offre une rose rouge à chaque soliste. Jolie coutume, qu’il faudrait importer, et qui n’interdit pas que les spectateurs apportent à leur tour aux interprètes qu’ils aiment un petit bouquet. Ils viennent ensuite, ils participent à cette cérémonie des fleurs, et jamais comme ces pauvres personnes qu’on voit, en France, traverser la salle pour offrir, toute seules, leur offrande fleurie devant une salle indifférente et un musicien parfois gêné. Roses rouges, homme ou femme. Ekaterina Morozova était ravie, Boris Berezovsky ne savait quoi en faire.

Pour qui sonne le glas…

Morozova, c’était la soliste, belle et talentueuse, des « Cloches » de Rachmaninov. Voix profonde et puissante, comme la jolie voix « blanche » du jeune ténor Bogdan Volkov (presque un contre-ténor), comme la voix de basse très égale de Pavel Migunov.  Voix très sollicitées, toujours magnifiques, du choeur Yourlov, dans cette oeuvre « énorme » avec un orchestre très chargé (trop) qui ruisselle d’effets lyriques où les cloches (si russes) accompagnent (c’est d’après un poème d’Edgar Poe) la vie des hommes, de la naissance au glas. Au moins Rachmaninov prouve-t-il qu’il est aussi, lui le pianiste virtuose, un sacré homme d’orchestre. « Les cloches » furent créées en triomphe au début de 1914. Quelques mois après, seul sonnerait le glas.

Un concerto « Tsar »

L’orchestre de Svetlanov triomphe, dirigé par un autre lauréat du concours Svetlanov, Roberto Trevino. Cela ressemble à un concert de gala, un concert de clôture. Il y en aura un autre. Où Boris Berezovsky joue le « Concerto n° 1 » de Tchaïkovsky. Avec goût, comme du Beethoven, une sorte de concerto « l’Empereur » bis. Un concerto « Tsar » si l’on veut.
Sauf que Berezovsky, qui dirige lui-même l’orchestre (drôle d’idée!) a adopté une position bizarre. La queue du piano est devant nous, de lui on ne voit que le crâne… Et parfois il s’absente, sacrifie une cadence à sa virtuosité; et puis revient, avec de la tenue, et pas une once de sentimentalité.
Il revient aussi (une dernière fois) dans le grand « Trio numéro 2 » de Rachmaninov. Que Rachmaninov écrit à la mémoire de Tchaïkovsky comme Tchaîkovsky avait écrit le sien (voir ma première chronique du 15 novembre) pour Nikolaï Rubinstein. Berezovsky- Kniazev (au violoncelle, brûlant))-Makhtin (au violon, pudique et sensible). Ce trio, ces musiciens, c’est l’âme russe, que le public écoute comme si on lui parlait à l’oreille.

Boris Berezovsky & Evgeny Svetlanov State Symphony Orchestra of Russia

Puccini et Svetlanov dans l’éternité

Tout le monde s’en va. Je fais le tour des corridors qui encadrent la grande salle, désormais vide. Tiens, un grand portrait de l’abbé Liszt (oublié dans les peintures en médaillon). Et des statues: de grands interprètes (à part Chostakovitch), Guillels, Richter, Rostropovitch, Svetlanov aussi. Le violoniste Kogan et des pianistes peu connus chez nous, qui sont des légendes là-bas, Guinzbourg, Oborine, Flière.
Dans un petit coin, on ne sait ce qu’il vient faire, un buste de Puccini. C’est un hasard mais c’est avec la « Madame Butterfly » de Puccini que Svetlanov fit ses adieux au monde de la musique. L’un et l’autre respirant désormais, quand toutes les lumières se sont éteintes et que la nuit est venue, le même air d’éternité. »

Bernard Renard

 

10 décembre 2018

La « Planète Svetlanov » à Belgorod

 

Le 7 décembre dernier Dmitry Filatov, le Deuxième Prix du dernier Concours Evgeny Svetlanov 2018, a organisé et dirigé à la Philharmonie de Belgorod en Russie un concert inédit en hommage au 90èmeanniversaire de Maestro Svetlanov.

Au programme deux œuvres de Evgeny Svetlanov – les poèmes symphoniques Le Sorbier rouge (soliste – Vera Tsukalenko) et Daugava, complétés par le Concerto-rhapsodie pour violoncelle de Khatchaturian (soliste – Anna Kochkina) et la magnifique œuvre d’Olga Victorova The Svetlanov Planet qui a été créée et interprété 4 fois par les finalistes au dernier Concours Evgeny Svetlanov 2018.

23 novembre 2018

Moscou, carnet de voyage : de Tchaïkovsky à Scriabine dans les dorures du XIXe siècle

Nous proposons à votre attention quelque extraits de l’article de Bertrand Renard qui partage ses impressions du premier jour du Festival « Univers – Svetlanov ! » à Moscou.

C’était, le week-end dernier, la poursuite de l’hommage au grand chef d’orchestre et compositeur Evgeny Svetlanov mais cette fois dans sa ville natale, Moscou. Et dans un des lieux les plus prestigieux de la capitale russe, le Conservatoire Tchaïkovsky, où Svetlanov, comme tant d’autres, fut élève; sauf que peu y ont leur statue. Lui l’a.

Le légendaire conservatoire Tchaïkovsky

Un rêve pour tout mélomane, comme la Philharmonie de Berlin, la Scala de Milan, Carnegie Hall. Même si le bâtiment, à dix minutes du Kremlin, est extérieurement bien trop massif, quand on en franchit les portes de bois, c’est comme si on entrait dans un vieux théâtre parisien chargé de mémoire…

Et voici la salle: très grande, avec un balcon d’où l’on voit de partout, des fenêtres hautes comme dans les églises gothiques. Les murs sont vert tilleul, ponctués de colonnes crémeuses en faux-relief, et le plafond est blanc. Des compositeurs nous accueillent, ce ne sont pas des statues mais de grandes peintures en médaillon, sur fond vert, sous les fenêtres. A jardin Anton Rubinstein, le grand pianiste. Et puis Chopin, Schubert, Schumann, Moussorgsky, Beethoven, Tchaïkovsky. A cour Borodine, Wagner, Rimsky-Korsakov, Bach, Dargomijsky, Mozart et Glinka. Les grands russes (même si certains sont moins connus de nous) et les grands… Occidentaux. Avec quelques oublis. Deux ont été rattrapés au vol, sur le mur à droite de l’entrée: Mendelssohn et Haydn. Manquent Haendel, Rossini, Berlioz…

S’asseoir là, dans ce lieu si plein de musique! Et que l’on a détaillé dans des documents en noir et blanc où jouaient tant de légendes…

(Et surtout, le lendemain soir, trouver complètement normal d’y être)…

Une petite fille blonde fait la chef d’orchestre

Et s’asseoir au milieu d’une société de mélomanes beaucoup plus mélangée que chez nous. Il est onze heures du matin, et c’est un horaire inhabituel pour les Russes. Mais la salle est très largement emplie, beaucoup de dames, et aussi des enfants: j’en compte dix autour de moi. A ma gauche la petite fille aux rubans roses sur sa tresse blonde est venue avec ses parents; elle ne cessera de battre la mesure comme une vraie chef d’orchestre. Derrière le bobo, un homme brun en survêtement qui accompagne ses deux enfants ne cesse de consulter son téléphone. Il a pourtant la chance d’entendre le piano d’Andreï Korobeinikov, le violon de Vadim Repine et le violoncelle d’Alexandre Kniazev dans le « Trio » de Tchaïkovski. 

C’étaient des artistes qu’aimait Svetlanov. C’est surtout, dans la complicité qui les unit à jouer ce vaste chef-d’oeuvre (50 minutes), une introduction profondément émouvante. Car dans un médaillon au-dessus du mur de scène apparaît le visage sculpté de Nikolaï Rubinstein, le fondateur du Conservatoire (en 1866), l’ami (l’amant, dit-on) de Tchaïkovsky. Et Tchaïkovsky, de son médaillon à lui, regarde dans sa direction, lui qui composa son « Trio » en mémoire émue de son ami Nikolaï, mort trop tôt.

Trio Vadim Repin, Andrei Korobeinikov, Alexander Kniazev

Je cherche la salle Maly et qui était ce Maly. Je finirais par comprendre que Maly signifie « petit ». C’est donc la « petite salle »… sauf qu’elle est plus grande que la salle Rachmaninov. Le magnifique « théâtre Maly », à la façade jaune et blanche, est, lui, en face du Bolchoï. La salle Maly du conservatoire a une atmosphère « vieille Russie » avec ses fauteuils de bois brun: on se croirait inviter à prendre le thé chez Tchékhov… n’était, en fond de scène, un orgue à la forme « constructiviste » (le cubisme russe).

Je vais alors entendre le plus beau concert de la série, celui du choeur Alexandre Yourlov dirigé par son chef actuel Guennadi Dmitriak. On ne l’entend pas assez en France, ce choeur, appelé Glinka à sa création en 1919 puis « Académique de l’U.R.S.S. » puis Yourlov, le nom de son ancien chef disparu en 1973 à 45 ans. Svetlanov a dédié des choeurs à sa mémoire: basses admirables, ténors superbes et surtout les voix féminines magnifiques de fondu (certaines, dans des solos, ont des timbres de… grandes solistes!)

Les voix de l’âme russe

L’essentiel de leur récital est consacré à Georgui Sviridov qui était connu surtout à l’époque soviétique pour sa musique chorale. Un astéroïde porte aussi son nom. Ce sont, sur des poèmes de grands auteurs, Essenine ou Pouchkine, des choeurs qui disent l’âme russe, sa nostalgie, l’atmosphère de fin d’été mélancolique de la campagne ou des steppes enneigées, comme dans cette « Guirlande de Pouchkine » (« Matin d’hiver », « Natacha », « Corneille martelée » où une soprano en fond de salle chante l’écho d’un coucou ou d’un corbeau) On se croirait dans l’atmosphère « Vieille France » d’un Poulenc ou d’un Ibert, en bien plus fort. Ces chanteurs, ce choeur, sont d’une puissance et d’une poésie à vous fendre l’âme.

The Alexander Yurlov Russian State Capella

C’est l’orchestre de Svetlanov

Retour dans la grande salle du Conservatoire. Il n’y a pas d’ouvreuse (et les vestiaires sont gratuits) mais chacun trouve sa place sans bousculade. Des vieilles dames, souvent modestes, essaient de se rapprocher. Ce peuple, toutes générations confondues, me semble aussi musicien que le peuple allemand, souvenirs peut-être aussi d’une époque où la musique classique, comme le théâtre, était un des rares divertissements très accessibles dans une Moscou qui en manquait cruellement.

Et la qualité d’attention est remarquable (aucune de ces toux intempestives et démultipliées que j’ai réentendues à Paris trois jours plus tard), même dans ce « Poème pour violon et orchestre » que j’avais entendu à Paris (par Repine) et que Dimitri Makhtin joue avec beaucoup de goût: c’est de l’honnête musique de film. L’orchestre s’appelait « Orchestre de l’U.R.S.S. » puis « de la fédération de Russie », les Russes l’appellent plutôt désormais « Orchestre Svetlanov », Svetlanov qui l’a dirigé pendant 35 ans…

Dmitri Makhtin – violin
Lio Kuokman – conductor
The Evgeny Svetlanov State National Symphonic Orchestra of Russia
18 novembre 2018

Festival « Univers – Svetlanov ! » à revoir sur medici.tv

Le Festival « Univers – Svetlanov ! » qui a eu lieu le weekend dernier, les 10 et 11 novembre 2018, au Conservatoire de Moscou a été un vrai succès ! Il semblait que l’esprit de Maestro a accompagné ces journées folles : l’atmosphère a été  incroyablement chaleureuse à la fois dans les coulisses et dans toutes les salles du Conservatoire.

13 concerts, des master-classes, des projections vidéo, des rencontres, une exposition n’ont pas laissé au public une seule chance pour s’ennuyer.

Tous les concerts ont été enregistrés. Certains ont été transmis sur la télévision russe « Kultura » en direct.

Aujourd’hui, le 18 novembre 2018, à partir de 19h, medici.tv commence la retransmission des concerts du Festival. La fête continue ! Plongez dans l’atmosphère du festival avec nous sur ce lien : medici.tv

Avec les artistes : Vadim Repin (violon), Alexander Kniazev (violoncelle), Andrei Korobeinikov (piano), Robert Trevino (chef d’orchestre), Orchestre symphonique national d’Etat de Russie Evgeny Svetlanov, le Capella Alexander Yurlov, le Quatuor Borodine, Boris Berezovsky (piano), Dmitri Makhtin (violon).

Joyeux anniversaire, Maestro !

Vadim Repin, Alexander Kniazev, Andrei Korobeinikov
Vadim Repin, Alexander Kniazev, Andrei Korobeinikov
The Alexander Yurlov Russian State Capella
Boris Berezovsky
The Evgeny Svetlanov State National Symphonic Orchestra of Russia, Robert Trevino (conductor), Vadim Repin (violin)
The Borodin Quartet
Boris Berezovsky, the Evgeny Svetlanov State National Symphonic Orchestra of Russia